J’étais ce mardi 23 janvier à l’Assemblée nationale à Paris pour défendre les intérêts de nos pêcheurs devant le gouvernement.
Depuis hier, les bateaux de pêche de la façade atlantique sont à quai en application de la décision du Conseil d’État d’interdire la pêche dans le Golfe de Gascogne pendant un mois. Cette décision fait suite à une saisine de 4 associations environnementales visant à réduire les captures accidentelles de petits cétacés.
J’étais aux côtés des pêcheurs artisans lorientais de ma circonscription dès le 26 décembre. La décision du conseil d’État vient anéantir tous les efforts entrepris et ce, alors même que la filière souffre depuis de nombreuses années, d’un contexte de crises successives : Brexit, hausse du gasoil conséquence de la guerre en Ukraine.
S’ils ont toujours fait face et continuent de le faire, cette dernière décision remet cependant en cause leur savoir-faire séculaire en opposant écologie et économie alors même que nous leur devons notre souveraineté alimentaire et que ces objectifs doivent être complémentaires.
Avec cette décision, ce sont plus de 450 navires de pêche impactés dans le golfe de Gascogne mais c’est l’ensemble de la filière pêche de la façade atlantique qui est menacé : rien que sur ma circonscription de Lorient ce sont 3000 emplois concernés.
↓ retrouver ci-dessous ma question et la réponse du Premier ministre Gabriel Attal ainsi que le discours que j’ai prononcé ↓
Question au Gouvernement
Lysiane MÉTAYER
Députée de la 5ème circonscription du Morbihan
Séance du mardi 23 janvier 2024
Merci, Madame la Présidente,
Ma question s’adresse à Monsieur le Premier ministre.
Depuis hier, lundi 22 janvier 2023, les bateaux de pêche de la façade atlantique restent à quai. Ils subissent l’interdiction de pêcher dans le Golfe de Gascogne pendant 1 mois suite à une ordonnance en référé du Conseil d’État. Cette décision est tombée comme un coup de massue le 22 décembre 2023. J’étais aux côtés des pêcheurs artisans lorientais de ma circonscription durant cette fin d’année. Tout comme mes collègues Stéphane Bouchu, Didier Le Gac, Liliana Tanguy et bien d’autres…
Cette interdiction de pêcher est la conséquence de la saisine en mars 2023 par plusieurs associations de défense de l’environnement afin de limiter les captures accidentelles de petits cétacés.
Pourtant ces 450 navires venaient de s’équiper de caméras et de dispositifs d’effarouchement conformément au plan d’action entre le gouvernement et les professionnels. Un investissement considérable, mais nécessaire pour une pêche responsable. La décision du Conseil d’État est venue anéantir tous ces efforts.
Depuis plusieurs années, les pêcheurs subissent des crises successives : le Brexit, la hausse du prix du gasoil conséquence de la guerre en Ukraine. Ils affrontent ces crises en responsabilité. Cette dernière décision remet toutefois en cause leur savoir-faire séculaire en opposant écologie et économie alors même que nous leur devons notre souveraineté alimentaire.
À travers cet arrêt forcé de plus de 450 navires dans le golfe de Gascogne c’est l’ensemble de la filière pêche de la façade atlantique qui est menacée : des halles à marée aux transporteurs frigorifiques, en passant par les mareyeurs et les poissonniers. Rien que sur la circonscription de Lorient, 3000 emplois sont concernés.
Monsieur le Premier ministre, dans cette urgence pouvez-vous être rassurant pour nos pêcheurs, et pour l’ensemble de la filière de la pêche en matière de compensations financières ?
Pour l’avenir, nos marins ont un savoir-faire, nos marins exercent une pêche responsable et durable. Ne devraient-ils pas être associés à la table des négociations avec les scientifiques et les associations ?
2024 est l’année de la mer. Ne devons-nous pas réarmer notre filière pêche et faire de la France cette puissante nation maritime ?
C’est l’élue qui vous s’adresse à vous, mais c’est aussi la fille et petite-fille de marins-pêcheurs groisillons qui a à cœur de sauver la filière pêche.
Je vous remercie.